L’automatique est l’ensemble des méthodes et théories mathématiques relevant de l'étude et la modélisation des systèmes (dynamiques) et de leur commande. Derrière cette définition un peu vaste se pose la question de la compréhension des conditions amenant un système dans un état particulier (voir l’ensemble des états atteignables) et comment, par la modélisation de son comportement, éventuellement optimiser ce comportement ou le limiter.
L'automaticien a pour rôle de définir cette modélisation et de construire en conséquence une loi de commande pour ce système en suivant l’un de ces deux objectifs : soit simplement d’aider le système à atteindre son objectif et à converger plus rapidement, à garantir sa convergence, ou à minimiser son erreur, soit réduire les comportements non attendu, afin d'éviter sa rupture ou plus grave qu’il ne mette en danger des individus.
La plupart des systèmes de contrôle commande actuels reposent sur des systèmes informatiques, mais ce n’est pas une condition d'existence car ces systèmes ont eut leur équivalent mécanique ou électronique. Il est vrai que si l’on considère l’informatique comme le traitement pure et simple de l’information il serait acceptable de considérer l’informatique comme une branche de l’automatique ou le système dynamique étudié est l’information et les lois de commande à produire comme l’ensemble des transformations opérables en vue d’obtenir d’autres informations optimisés et/ou filtrés.
Seulement, tout ceci est très réducteur car l’informatique s’est largement émancipé de ce genre de préoccupation et aujourd’hui les deux disciplines se distinguent clairement même si elles interagissent encore beaucoup et c’est d’ailleurs sur ce point que je souhaite concentrer cet article : voir les principes de l’automatique en nous concentrant non sur ce que l’informatique peut apporter à l’automatique (je laisse aux automaticiens de faire ce travail) mais sur ce que l’automatique apporte à l’informatique.
En effet, informatique et automatique sont des disciplines qui tirent partie l’une de l’autre. Et jusqu'à ces dernières années on pouvait dire que c'était l’automatique qui tirait le plus partie de l’informatique. Aujourd’hui cependant, on ne peut s'arrêter à cette vision car cette dépendance s’inverse : l’informatique vient de plus en plus chercher les concepts de l’automatique pour adresser ses propres problèmes, c’est pourquoi il est important de regarder ce qui forme les concepts de base de l’automatique afin de mieux en comprendre l’héritage dans les approches actuelles comme le big data, le machine learning, les réseaux de neurones ou plus globalement l’IA qui seront l’objet des articles futur.
Ainsi comme nous l’avons évoqué, l’automatique repose sur deux axes, l'étude des systèmes d’un côté et l'élaboration d’une loi de commande de l’autres, ce dernier axe étant généralement nommé contrôle-commande.
Etude des systèmes
L’etude des systemes est un vaste domaine et couvre bien plus de champs que celui de l’automatique. Cela peut traiter du comportement de véhicules terrestres, du comportement des fluides dans des conditions particulières, du comportement des foules, ou même de la météo. En fait à partir du moment on l’on considère une entité physique dans un environnement bien déterminé, nous faisons de cette considération une étude.De cette étude viendra alors ensuite par l’utilisation d’outils mathématiques ou de langage de modélisation des objets appelés modèles. Nous ne rentrerons pas dans la question de qu’est ce que la modélisation (sujet déjà traité ici []) mais l’idée ici est d’avoir une entité, représentant le système nous permettant de déduire des propriétés structurelles ou comportementales que ce dernier possède (il est bien sûr très important de toujours garder en tête que le modèle n’est pas le système mais qu’une abstraction de celui ci avec ses propres limites) Donc, ces modèles nous permettent de discriminer le système selon différents critères comme sa nature, sa dynamique, etc.
Loi de commande
Le rôle de la commande est alors de se focaliser sur l’un des axes de ses propriétés (mise en évidence par les modèles adéquat) afin de, par exemple, limiter un comportement, ou à l’inverse en lui permettant d’en avoir de nouveau, etc… Le choix des modèles choisi est très important car il va de soit que les outils permettant de les construire ne sont pas les même selon le besoin de l'étude et également les besoins de contrôle commandes. Pour comprendre le comportement d’un véhicule, il sera nécessaire de s’appuyer sur des équations différentielles pour représenter la dynamique du système alors que dans l'étude d’une population, des outils statistiques seront probablement plus adapté mais de la même façon, afin de permettre la commande d’un système, il faudra également produire des modèles en adéquation avec l’objectif de la commande souvent lui même représenté par un modèle.Comme il n’est pas forcément possible d’avoir systématiquement la connaissance du bon langage pour chaque cas, il faut être capable de raisonner sur des schéma de principe propre à l’automatique permettant de manipuler les concepts du domaine et élaborer des stratégies de traitement qui pourront s’appliquer à des ensembles de problèmes de même famille. Pour cela, nous avons vu dans le schéma xxx qu’un système existe dans un environnement, qu’il répond à une fonction traitant de paramètre d’entrée afin de produire des données de sorties
Ainsi la figure xxx présente un schéma de principe résumant le fonctionnement d’un système. Si ensuite on projet de lui appliquer une loi de commande, on va alors réaliser l’un des principes les plus important de l’automatique : le feedback ou rétroaction où rebouclage où encore rétropropagation.
Pourquoi autant de termes pour représenter la même chose? Simplement parce que chaque terme s’associe souvent à des domaines autres que l’automatique comme le terme de rétropropagation qui classiquement utilisé dans le domaine de l’IA, du machine learning et du deep learning lorsqu’il est nécessaire de reporter la sortie produite sur les entrées afin d’ “apprendre”.
Bien sur chaque rétroaction s'implémente différemment et cela est conditionné par la nature même du système. Pourtant de façon générale on peut considérer le traitement et les interactions entre le système et la loie de commande comme la mise en relation des éléments du schéma suivant.
Pourtant ; il n’y a jamais de vérité définitive et selon le type du systèmes, les outils de modélisations choisis, les propriétés que l’on souhaite contrôlé et les moyens d'élaborer la loi de commande, il est possible de trouver des versions simplifiées de cette vue en convergeant vers le schéma déjà présenté (schéma asservissement) qui nous ramène à ce concept fondamental, qu’est le feedback.
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