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jeudi 4 octobre 2018

Meta-article : Rédiger des articles pertinent (essayer...)

Propos

Un article méta aujourd'hui: après avoir retiré le dernier article du blog sur les statistique, je me suis dit, non, la il faut plus de matière et moins de blabla, du coup on va essayer de se recentrer sur la qualité.

Forcement avec cette question vient celle de comment produire de la qualité lorsque nous réalisons un article et la je me suis souvenu toutes ces années de thèse ou inlassablement j'ai du réécrire, et réécrire mon manuscrit.

A l’époque, je n’étais pas le seul juge de ma qualité rédactionnelle. Aujourd'hui je suis un peu plus en roue libre et sur certains sujets, je pense que cela peut se ressentir et c'est d’ailleurs pour cela que j'ai retirer mon précédent article afin de monter un peu le niveau.

Du coup voila un article un peu méta puisqu'il va traiter de la manière d’écrire un article (ou un document en général quel qu'en soit le support), le rendre attrayant, et surtout mieux le structurer de façon a ce que son contenu soit pertinent (et dans une veille technologique , chose qui est le propos de ce blog, c'est mieux...)

Attention loin de moi de prétendre avoir une recette magique surtout que j'ai moi même beaucoup de mal à appliquer ce qui va suivre alors un peu d'indulgence et prenez ceci comme un ensemble d’ingrédients à tenter d'utiliser avant de vous attendre a ce que ce soit appliqué à la lettre (ce qui serait en plus absurde), L'idée ici est d’être pragmatique et de trouver un degré de suffisance afin d'avoir quelque chose ayant un fil conducteur, un fond intéressant et une forme porteuse du sujet traité.

Tout d'abord, qu'est ce qu'un document ou un article? C'est un support d'information ayant pour objectif principal (il peut en avoir d'autre) la transmission d'informations. Transmettre de l'information, cela relève de plein de domaines, la pédagogie, tout d'abord, mais aussi de la communication, du marketing etc.... Rassurez vous nous n'irons pas non plus sur ce terrain la!

Quel Objectif ?

Ecrire un document c'est avant toute chose se fixer un objectif qu'il va falloir avant toute chose formuler. Celui-ci doit être :

  • positif (nous élaborons des choses, il faut rester dans une démarche constructive)
  • défini dans un périmètre maîtriser ou du moins métrisable
  • suffisamment précis (pour être réalisable dans un temps raisonnable) 
  • mesurable en terme d'avancement afin de déterminer si et quand l'objectif est atteint

Bien sur la solution a notre objectif est ici la rédaction d'un document.

En somme, si nous reprenons les 4 points:

  • Nous nous doutons que la démarche de transmission et de consolidation de connaissance est une démarche positive (au delà de la pertinence du sujet traité). 
  • La définition du périmètre peut sembler une tache facile mais elle nécessite de bien poser les pré-requis en terme de connaissance nécessaire a la compréhension du document mais aussi d’être capable de mesurer le gap de connaissance acquis pendant la lecture de celui-ci:  Connaissance initiale + connaissance acquise. Tout ceci n'est pas simple à déterminer tant la connaissance initiale du lecteur peut être très différente de celle du rédacteur et qu'il est très très facile de digresser sur des sujets annexes.
  • C'est la que le sujet doit être précis, alors pas précis en terme de technicités mais en terme de clarté et de périmètre. Car autant un article général sur un sujet, peut avoir précisément pour objectif de survoler le sujet de façon a donner un tour d'horizon de l'ensemble des problématiques.
  • La mesurabilité est la aussi un problème: car bien que nous pouvons nous dire une fois qu'il est écrit le document, et bien, il est fini quoi.... bien non... il n'est pas si évident que ça de déterminer a quel moment un document est fini. D'une part il est possible de réécrire les paragraphes quasiment de façon infini, mais si nous faisons des fautes, a un moment, il faut savoir accepter que nous ne les corrigerons pas toutes, les schémas sont ils tous correctement fait? etc... etc... Et a l'inverse sur un document difficile a écrire nous pourrions être amener a vouloir finir en bâclant et la il est important de savoir si le degré de suffisance est quand même atteint. En fait, déterminer quel moment faut il s’arrêter est probablement la partie la plus compliqué.

Bien nous partons donc maintenant du principe que nous avons un objectif remplissant ces différents critères. Nous nous lançons donc dans notre document (article, présentation ou autre)

Le document

Première chose a ne pas faire: lui donner un titre! OK ça semble assez facile et quand nous avons définit notre objectif nous nous sommes dit: "tiens ça serait bien de traiter de ça" mais non en fait donner un titre tout de suite, c'est en réalité commencer par la fin.

Non pas de titre tout de suite mais un pitch! Il faut savoir que sur un document (de lecture ou auquel nous assistons comme une présentation), ce qu'il en reste c'est le 1/5 et le dernier 1/5 et encore leur rôle est différent :

  • le premier 1/5 a pour but de captiver l'interlocuteur, lui donner toutes les réponses qu'il attend et c'est sur cette base qu'il prendra la peine de poursuive sa lecture ou son écoute. C'est cela qui va le garder concentrer.
  • le dernier 1/5 est la fin du doc, s'il n'est pas gavé et qu'il a maintenu son intérêt alors ce seront probablement ce qui restera de votre travail dans sa tête (sinon au mieux c'est le premier 1/5). Il est important ici de reprendre le éléments essentiels pour clarifier le message (faire une redite histoire de marteler) et surtout ouvrir le débat afin de donner envie de revenir.

La Big Picture

Le premier 1/5 du document est la partie introductive. Elle est extrêmement importante car c'est la première chose qui sera lu ou écouté. En somme c'est la Big Picture du document:  elle doit répondre le plus rapidement possible au question QQOQCP [1] et doit positionner l'objectif qui sera atteint une fois le document parcouru. A la fin de cette partie, l'interlocuteur doit être capable de produire un résumer du document juste au travers de son idée importante, son message essentiel.

Un plan

Ensuite il faut présenter le plan du document, c'est important car cela va aider a ce que l'interlocuteur sache ou il va et ne se perde pas. On pourra même réintroduire les sous parties de la même manière que le traitement du premier 1/5 du document comme si le document n’était que la composition de sous documents.  Comme avec la Big Picture, cela permettra de relancer l’intérêt de l'interlocuteur a chaque chapitre.

Processus

Un fois l'introduction faites et le plan construit, il importe alors de jeter le plus rapidement possible le contenu du document dans son format choisi, le mieux étant de faire ce processus sans interruption afin de garder le fil conducteur dans la tête (sinon on met un temps fou a se reconcentrer). Ce qui compte c'est que le contenu et les idées soient positionnées peu importe la forme ou la façon.

C'est une fois que tout le contenu est posé qu'il est alors possible de peaufiner en réordonnant les chapitres mal structuré, réécrire les paragraphe peu clair et évidement corriger les fautes d'orthographe majeures. Attention a ne pas en faire trop, comme on dit 80 % du travail se réalise avec 20% de l’énergie et ce sont les 20 dernier % qui vont ensuite coûter les 80% d’énergie restant. Il importe donc de rester pragmatique et de ne pas en faire trop car, il advient souvent qu'a cette étape et dans les suivantes on continu des réécriture de fond importante ou des suppressions conséquentes. Inutile donc de corriger des erreurs qui seront par la suite potentiellement réintroduites ou de toute façon complètement supprimées.

Surtout que nous nous occupons ici encore du fond et non de la forme et il est très fastidieux de traiter les deux en même temps.

Dans le concret, pour peaufiner il faut se définir des critères de qualités :
  • simplicité: faire des phrases courtes en évitant le jargon ou les acronymes. Sinon bien les introduire  et les expliciter de façon a les rendre abordable et accessible (comme une évidence)
  • éliminer les informations n’étant pas directement pertinent avec le sujet traité. C'est le principe du rasoir d'Ockham. Il faut éviter la digression pour garder l'interlocuteur avec vous.
  • préférer l'utilisation du présent de narration et les tournures impersonnelles. Elles permettent de garder une distance entre l'idée et le narrateur de façon a ne pas faire de confusion dans la critique de l'individu et des idées relayées par celui-ci. 
  • Ne par énoncer la description de quelque chose mais a l'inverse de présenter cette chose comme se présentant elle même. Ainsi on ne dira pas:" sur le schéma, on peut voir ..." , mais plutôt "le schéma présente ....".
  • Supprimer tout ce qui ressemble a un jugement de valeur. Les faits sont ce qu'ils sont, leur interprétation mènent a des conclusions, votre avis importe peu.
  • En parlant des faits justement, il importe d'avoir une démarche causale dans la représentation des événements ou du processus de traitement des faits. Cela permet de partir des cas particuliers illustrés par les exemples afin de construire des conclusions (pour ne pas dire généralités) acceptable et vérifiable 

Les schémas

Les schémas, regroupant tableaux, dessins, illustrations etc... ont un rôle très important dans un document. C'est même pour cela que sont produit des présentations ou seul les schémas persistent et sont le support principal de l'argumentation. Pourtant, la aussi, il est nécessaire de suivre quelques règles.

Tout d'abord, pourquoi faire des schémas?
  • Parce que c'est synthétique
  • Ça nécessite un effort de lecture moindre facilitant la mémorisation
  • C'est un langage universel
Du coup faire des schémas, si ces derniers sont bien fait, fournira des documents plus plaisant, plus compréhensible et donc attise et maintien l’intérêt de l'interlocuteur tout en lui permettant de reprendre son souffle.

Par contre bien évidement, il ne faut pas en abuser. Ainsi, le bon ratio étant généralement entre 1/5 et 1/10 de l'espace du document.

Pour construire un bon schéma, la aussi, differentes règles sont à suivre. Elles sont proche de celui du document lui même:

  • Etre simple en limitant les concepts :pas de phrases, principe du 5+/-2 éléments clefs, charte des couleurs minimaliste (un arc en ciel est plus complexe a analyser qu'une image en noir et blanc...)
  • Aller a l'essentiel en se focalisant sur un minimum d'informations nouvelles. Trop d'information fera perdre l'objectif du schéma, il est plus pertinent d'en réaliser plusieurs construit autour de variation d'un même support afin de bien dissocier les préoccupations et les messages.
  • Etre rapidement compréhensible en un minimum de temps d'observation, l'interlocuteur doit avoir compris le message
  • Autonome ou autoporteur. Le schéma doit se suffire a lui-même c'est a dire que toute information explicative annexe est un problème de conception. Le schéma alimente l'argumentation mais l'argumentation ne doit pas le justifier.

Le cas du tableau (de données) est un peu particulier car celui-ci n'est pas un dessin ni du texte. Pourtant, il va suivre une règle simple qui va de soit avec tout ce que nous avons vu:

  • S'il faut exposer 3 a 5 nombres alors une phrase peut suffire
  • S'il faut exposer jusqu’à une vingtaine de nombre alors on fait un tableau
  • Au dessus de 20 nombres,  il faut faire un schéma de synthèse des données

Enfin vient le cas du schéma spécifique tel que ceux s'appuyant sur UML et nécessitant une connaissance technique du langage de schématisation. La règle est en fait la même, aller au plus simple, il importe d’être compris, tous les détails sont superflux s'il n’amène pas de la pertinence au message véhiculer par le document. Ainsi, pour ce genre de schéma, il faut simplifier et expliquer si celle-ci n'est pas possible.

Finalisation

Voila, maintenant il reste a effectuer les dernières lectures. Celle-ci ne doivent plus être tourné vers le fond mais quasi exclusivement sur la forme. C'est probablement la phase la plus fastidieuse car elle nécessite de prendre du recul sur le contenu. L'aide de quelqu'un complètement étranger au sujet peut être une bonne chose car n’étant pas du domaine, le fond sera moins impactant pour lui.

Une fois cette tache effectuée, reste a trouver un titre! il est fort probable qu'a ce stade celui ci soit assez évident. Alors attention, selon le public il faudra malgré tout composer avec quelques contrainte:

  • Si vous vous adressez a des experts, le titre doit être direct et remonter les mots clefs importants du document. On doit savoir de quoi ça parle juste en le lisant.
  • Par contre si le public est plus large et qu'il faut séduire et accrocher, il ne faut pas hésiter a tendre vers le "putaclic" [2] sans trop sur vendre le produit.... sinon gare a la déception des interlocuteurs...

Conclusion

Nous n'avons pas tout évoqué, et les techniques de vente d'un document sont très varié. Il me semble qu'avec cette approche, il est possible de fournir quelque chose d’honnête et de qualité. Il importe surtout de toujours savoir rester simple et de ne pas en faire trop, être pragmatique!

Apres peut être que certains points sont sujet a discussion, il me semble que tous font etat du bon sens mais on ne peut pas toujours être d'accord ni avoir toujours raison mais j’espère que cela donnera quelques premières armes pour écrire vos prochains documents.

Références

[1] https://un-est-tout-et-tout-est-un.blogspot.com/2017/12/qqoqccp.html
[2] https://fr.wiktionary.org/wiki/putaclic

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