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samedi 15 septembre 2018

100 : un peu d'autobio

Ça y est, ça fait presque un an que j'ai commencé ce blog et cet article en est le 100 ième!

Dans mon premier article, je ne m’étais pas forcement étalé sur le pourquoi de ce blog, sa signification, etc. J'avais parler surtout de changement, de l'importance de maintenir le changement et que souvent lorsqu'il n'y a plus de changement c'est qu'il y a probablement régression.

Aujourd'hui il peut être bien pour ce 100ième de faire un petit bilan du passé, de se poser quelques questions (et pourquoi pas y répondre) et de se fixer de nouveaux objectifs pour les mois qui vont maintenant venir.

Commençons par le bilan de tout ça. En soit l’écriture d'un blog donne l'occasion de pousser un peu plus loin l'acquisition de connaissances. En effet, comme on le dit, ce qui se comprend bien s’énonce clairement et le corollaire de cela est que si l'on ne parvient pas bien a expliquer quelques chose, c'est que probablement il y a des choses qui n'ont pas été parfaitement comprise. Avec ce blog j'ai voulu aller jusqu'au bout de cette idée.

Alors bien sur, les sujets traités dans ce blog ne sont pas des nouveautés pour moi mais en allant jusqu’à l’écriture de ces articles, je voulais en quelques sorte me rassurer sur mes compétences mais aussi ma capacité a acquérir de nouvelles connaissances tout comme ma capacité à en transmettre.

Étrange démarche direz vous et j'admet que ça soulève des questions surtout la question pourquoi?

Pour y répondre, il importe de revenir un peu plus en arrière que sur cette dernière année. En fait un peu plus... un peu plus, disons jusqu’à l’époque ou j'ai passé mon doctorat, même un peu avant. Mince ça commence a faire loin tout ça et je ne pensais pas partir dans des souvenirs et dans des discourt aussi personnel, surtout dans un blog d'informatique! Mais bon maintenant que je suis lancé!

En gros, et pour aller au plus vite : une enfance classique, des études et un niveau moyen mais un certain intérêt pour la mécanique, découlant sur un bac avec une mention assez bien et une classe prepa qui a été un calvaire, une perte de temps et un gâchis au vue de ce qu'il y avait a y apprendre.

Ainsi en toute logique j'ai pris la première école d’ingénieur qui a bien voulu de moi, clairement par défaut, il faut l'avouer mais ce fut alors le début probablement de la plus belle décennie de ma vie (après la prepa, ça n’était pas de refus).

En école d’ingénieur, je ne peux pas dire que j'ai vraiment tout de suite trouvé mes marques, peut être a cause des événements qui s’étaient déroulé en prepa. Cependant en école, j'ai rencontré vraiment des gens bien (je ne dirais pas de nom mais si un jour il tombe sur cet article, ils se reconnaîtront) et si a la base je pensais faire de la mécanique, j'ai finalement dérivé dans l'informatique en passant a coté de la formation de l'automaticien (que, j'avoue, j'aurais du suivre avec plus d'attention)

Ce fut alors a l'issu d'un redoublement (la deuxième année d’école) que je repris les choses en main et ou je m'investi vraiment dans ce qui serait le fondement de ma carrière dans l'informatique et surtout toute la partie conceptuelle de celle-ci qui fit de ce domaine quelque chose de passionnant a mes yeux.

On peut ainsi presque dire que débuta alors vraiment un age d'or (personnellement comme professionnellement). J'obtins donc mon diplôme d'ingénieur en informatique et réseau et fit le choix de tenter a sa suite un Master Recherche pour pouvoir creuser les concepts plus intime de l'informatique et de l’étude des systèmes : le  concept objet, le MDE, la théorie du contrôle par supervision, les processus de développement, la neuromimétique etc...

Cette année fut réellement passionnante et probablement que ça s'est vu puisque l'on me proposa de poursuivre le travail démarré pendant le stage de master avec une thèse financé par une bourse ministérielle. Bien sur j'ai accepté et eut l'opportunité de faire en plus de l'enseignement, une expérience des plus enrichissante.

J'ai pu apprécier sur tweeter ou autre réseau social de ci delà que de nombreux doctorants vivaient mal leur thèse. Il est vrai que le doctorant est un peu la matière premier de la recherche et que de nombreuses dérives existes surtout dans les relations entre le thésard et son directeur de thèse! Moi j'en ai eut trois et il ont probablement été les meilleurs que l'on puisse avoir. Laurent, le plus jeune d'entre eux était probablement le plus dynamique et le plus enclin a amener de la matière a réfléchir. Jean-marc pour sa part préparait son HDR et a été inestimable dans la technicité de ses conseils, et enfin Bernard, que j'ai considéré et considère toujours comme un maître a penser me donna beaucoup d'inspiration et de rigueur. Leur apport a été et est encore aujourd'hui dans mon travail inestimable.

Je ne rentre pas dans le détail de la thèse, nous y reviendrons dans d'autres articles mais on s'en doutera le jour de la soutenance fut en quelque sorte le point culminant de cet age d'or qui se termina alors lorsqu'il fallu faire le choix de tenter de poursuivre dans le recherche ou partir dans l'industrie.

Mon choix fut l'industrie et après 10 ans en Alsace, je revins dans le Nord (en 2011) pour travailler pour Sopra puis un an plus Thales. Je n'entrerai pas dans le détail de mon travail pour ces entreprises puisque sujet au "secret". J'exprimerai juste mon ressenti sur ces expériences en y incluant aussi une composante importante de la vie, la composante personnelle.

En effet, autant si ma vie personnelle sur Mulhouse a été indéniablement un terreau fertile pour construire ma thèse, je dois avouer que ma vie personnelle a mon retour dans le nord s'est gravement compliqué. Cela ne m'a pas empêché de réussir les differentes missions qui m'ont été données a l’époque chez Sopra, la preuve en est que j'ai fini par être embauché par le client qu’était Thales. Cependant, je n'avais pas forcement mesuré ce qu’était vraiment la vie en entreprise surtout en ayant une vie personnelle complexe a gérer.

J'ai donc fais ce que je pense tout le monde fait dans ces moment la, s'appuyer sur ses acquis et se concentrer sur les problèmes importants (et la je ne pense pas que l'on me contredira si je met le personnel en premier). Ainsi le temps a passé, les années se sont écoulées et les problèmes personnels ont finis pas se terminer. C’était en 2014 et 2015.

C'est la que l'on peut reprendre un concept vieux comme le monde dans le domaine de l'informatique: l'effet tunnel ou l'on avance sans visibilité ni recul mais on arrive a une échéance, et la c'est le choc! En effet, avec la fin des problèmes, j'ai aussi pu retrouvé un environnement sain pour travailler et surtout me remettre en question (Merci Emilie!!). S'en est donc suivi d'une grosse période de doute et de flottement ou j'ai vu ces quelques dernières années comme des années ou finalement je n'avais pas progressé, voir l'inverse!

Bien sur j'avais eut l'occasion de pouvoir réaliser des choses professionnellement il n'y avait rien a me reprocher, j'avais même eut l'opportunité d'avoir d'autres responsabilités mais cela ne me convenait pas et au fil du temps, je ne parvenais plus a m’évaluer, savoir ce que je valais et si tout bêtement ce que je faisais chez Thalès était ce que je voulais vraiment.

J'ai donc encore mis deux années pour tenter d’évoluer, passer architecte, s'essayé au rôle de Scrum Master, etc... cependant il y avait bien quand même UNE chose qui manquait, c’était la découverte.

Ainsi courant 2017, j'ai pris conscience que je n'avais pas fait de la recherche pour rien et que j'occultais même complètement mon doctorat lors de mes échanges personnels comme professionnels comme si c’était un honte, une chose inutile, un péché inavouable.

J'avoue même qu'encore aujourd'hui, je n’évoque pas cela naturellement, je ne veux pas donner l'impression que je me pose "la". Au fond de moi peut être que je regrette de ne pas avoir su poursuivre dans le monde académique et que j'ai cédé a la facilité de travailler dans le privé.

Face a ce refus d'assumer mon titre et ce constat de ne plus savoir ce que je valais, je me suis alors dit, aujourd'hui j'ai que 36 ans (en juin), j'ai eut un doctorat, peut être que c’était il y a 6 ans,  mais je dois pas être si con et rien n'est impossible: allez je me relance dans ce qui a été pour moi, l'activité qui m'a le plus porté, ce qui a fait ma force, le métier qui me passionnait: la recherche.

Alors la vous allez vous dire, ba parfait t'es retourné en labo quoi pas la peine d'en faire un foin! Ba non car c'est loin d’être aussi simple. j'en avais parlé dans cet article, et j'avoue que la tache est rude pour revenir dans le monde académique. Pourtant, je me suis dit mais qu'est ce qui m’empêche de publier quand même? rien, nous en venons donc au blog ici présent.

Alors OK ce blog est loin d’être un recueil de recherche et s'assimile plus a un ensemble de plein de choses connues : en gros un état de l'art... et oui un état de l'art. Un peu comme lorsque l'on prépare une thèse.... mais c'est logique car on ne peut élaborer des propositions si l'on ne dispose pas des connaissances permettant de les étayer... et je me suis rendu compte qu'il fallait regagner de la confiance en soit, de la capacité a reformuler les choses, et que apprendre aussi c'est quand même super cool!

Du coup voila, on en est la en septembre dernier, j'ai décidé de commencer ce blog pour m'en servir comme d'un gros bloc note et en prenant le parti que "ce qui se comprend bien s’énonce clairement", j'ai pris le plis de tenter de vulgariser soit ce qui était déjà acquis depuis longtemps (genre les techno java ou la normalisation de bases de données), soit des choses qui méritait d’être apprise (genre Liquibase).

Au passage, c'est un exercice qui aide a la synthétisation et a la prise de recul sur des technos qui parfois sont foisonnantes et peuvent être mentalement un peu fouillis.

Dans le même temps, j'ai également pris conscience que pendant ces quelques années, je m’étais trop reposé sur l'entreprise dans laquelle j’étais pour avancer. C'est une erreur! Il ne faut jamais attendre quoique ce soit pour avancer et progresser! Et la j'ai compris que j'avais fait le tour de ce que j'avais a apprendre a mon poste chez Thales. En toute logique, j'ai donc décidé de partir.

S'en est suivi logiquement les entretiens... et les baffes. Oui des baffes car de chaque entretien j'ai appris de choses:

  • que je ne m’étais pas assez tenu a jour et que l'idée du blog arrivée a temps pour m'auto challenger sur des nouveaux sujets
  • que je ne m’étais pas assez intéressé aux différents secteurs d'activités et marché dans lesquels je pouvais donner de la logique a mes connaissances
  • que des entretiens, sont des entrevues ou il existe de nombreux biais qui peuvent nous faire échouer: notre propre arrogance mais aussi celle de l'interlocuteur, un peu trop de confiance en soit ou l'inverse le manque de confiance en soit, ou tout bêtement les attentes des uns et autres qui ne convergent pas.

Pour ma part, je sais que les entretiens que j'ai le plus apprécié sont ceux ayant eut lieu avec des interlocuteurs qui m'ont fait avancé, et m'ont poussé a me poser les bonnes questions (je remercie au passages mes interlocuteurs de chez Sfeir et Zenika de l’époque).

Certains ont été des catastrophes mais j'en avais déjà parlé dans un article sur le polymorphisme et honnêtement, même avec presque un an de recul, ma position reste la même, dans ce cas, il y avait un vrai problème dans le processus d'entretien, j’espère que leur approche a évolué depuis...

Enfin voila, j'ai fini par faire un choix pour Capgemini, parce que:

  • les contacts que j'ai eut lors des entretiens ont été vrai géniaux, autant des RH que des techniques, il y a un vrai respect de l'individu et aucun jugement, c'est un peu le slogan "venez comme vous etes".
  • et une ESN est une bonne façon de se confronter a différents contextes de travail et de continuer a se bousculer au quotidien.

Donc voila, depuis mars dernier je suis chez "Cap" et c'est aussi pour ça que le rythme des articles à baissé car mine de rien l'activité que j'y mène consomme beaucoup d’énergie mais je pense que j'ai quand même trouvé un bon rythme de croisière avec entre 4 et 8 articles par mois, c'est plutôt pas mal surtout que les articles ont pris plus de dimension, surtout ceux sur l'IA qui ont ete assez long.

Du coup j'en viens maintenant a l'avenir de ce blog. Je vais essayer de tenir le même rythme: entre 4 et 8 articles par mois selon leur taille. Mon objectif pour l'année qui arrive sera de tenter parler un peu plus de modélisation, de poursuivre dans l'IA et de prendre une dimension un peu plus formelle en introduisant un aspect un peu plus mathématique aux articles.

L'idée finale est bien de continuer sur l'idée d'un état de l'art mais aussi de commencer a reconstituer un spectre et une direction cohérente dans mes recherches avec pourquoi pas un véritable article scientifique a l'issu de tout ça dans un journal.

Voila, je crois que j'ai tout dit.  On se dit donc en septembre prochain pour un prochain point et voir ou m'aura mener la direction prise aujourd'hui! A bientôt.



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